Comment le Standard s’est taillé un (petit) costume de favori pour le Clasico
Même si l’écart entre les deux clubs reste minime, Liégeois et Anderlechtois paraissent à la croisée des chemins.
- Publié le 29-01-2019 à 15h06
- Mis à jour le 29-01-2019 à 18h12
Même si l’écart entre les deux clubs reste minime, Liégeois et Anderlechtois paraissent à la croisée des chemins.
Alors qu’il s’apprête à recevoir Anderlecht dans ses installations, le Standard devance au classement son plus grand rival. Ce n'était plus arrivé depuis la campagne 2013-2014. Un adjuvant moral de poids, d’autant qu’un succès dimanche ouvrirait un peu plus les portes du Top 6 aux troupes de Michel Preud’homme, comme l’avait assuré Razvan Marin après le partage à l’Antwerp.
Au-delà de ça, le club principautaire s’est taillé un costume trois pièces qui le place légèrement au-dessus de son prochain adversaire.
D’abord parce que les récents déplacements du Sporting en bord de Meuse ont rarement été couronnés de succès. En quinze rencontres depuis la réforme de l’élite en 2009, les Mauves se sont imposés à trois reprises à Sclessin, une fois seulement sur les six dernières saisons (0-1 en octobre 2016). Pour leur part, les Liégeois l’ont emporté à huit reprises depuis 2009, dont six fois sur les six exercices passés.
La mission des hommes de Fred Rutten s’annonce ensuite une fois encore compliquée. En plus de s’exporter relativement mal (12/33, soit un peu plus d’un tiers des points pris en dehors de leurs bases), les Anderlechtois débarqueront dans un stade de Sclessin qui paraît retrouver ses allures de forteresse quasiment imprenable. Au classement des points perdus à domicile, le Standard (9) n’est devancé que par le FC Bruges (8) et reste sur cinq victoires de rang toutes compétitions confondues at home.
Enfin, et c’est peut-être le paramètre le plus important, l’atmosphère autour des deux clubs a changé. Là où le Standard avait l’habitude de voyager en eaux troubles et d’aborder les Clasicos sans trop savoir où il allait, il a cette saison retrouvé de la sérénité et de la stabilité. Pour preuve, le mercato hivernal qui se referme cette semaine a été des plus calmes en bord de Meuse, alors qu’on avait l’habitude de voir débarquer jusqu’à une dizaine de joueurs les hivers passés pour camoufler un début de saison raté.
Anderlecht vit en revanche une période plus compliquée, n’ayant rarement été aussi près des playoffs 2 à ce stade de la compétition, tandis que le club s’attache en coulisses à retrouver le standing qui lui sied, en même temps que le football champagne qui le caractérisait jadis.
Reste que rarement un Clasico n’aura revêtu une telle importance dans la course aux playoffs 1. De quoi lui donner encore un plus de piment.